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L'ACCESSIBILITÉ

 

Selon Bentley et al., “seuls les endroits accessibles aux gens peuvent leur offrir des choix”.

Une nouvelle accessibilité à l'échelle de la ville 

Le projet Bogota Humaine a conféré sans contredit une nouvelle accessibilité à la ville.

 

Le réseau cyclable et les incitatifs développés à travers le projet Bogota humaine contribue à offrir plus de choix des modes de déplacements, en plus de rendre les déplacements plus agréables par la qualité du réseau cyclable mis en place.

 

Le réseau cyclable totalise 303 km de longueur et présente une bonne perméabilité et connectivité. Le dimanche, entre 7h et 14h, l'initiative Ciclovia vient bonifier le réseau en ajoutant une centaine de kilomètres de voies cyclables par la fermeture des rues aux véhicules motorisés.

 

Les stationnements intermodaux pour vélo implantés à certains noeuds avec les axes du Transmilenio ajoutent à la valeur du réseau dans l'optique d'encourager les transports actifs et la mobilité douce.

 

L'utilisation du vélo comme moyen de transport est passée de 0,5% à 4% avec le projet Bogota Humaine.

 

Marchabilité

Les grandes artères font plusieurs voies de large et le fait que les stations du Transmilenio soient situées au centre de ces voies limitent l’accessibilité à celles-ci.  Les voies centrales empruntées par le Transmilenio, délimitées et protégées par une bordure de béton, ne sont donc franchissables qu’à certaines intersections là ou des traverses piétonnes sont prévues.

Certaines de ces artères dans la ville deviennent à certain moment des autouroutes et ne peuvent être traversées que via une passerelle, ce qui constitue une barrière en soi pour ceux et celles à mobilité réduite. En contre-partie, ces passerelles ont toutefois eu l'avantage d'avoir amélioré la sécurité et de diminuer le nombre d'accidents implanquant des piétons de façon significative.

 

 

Bien que les quartiers soient perméables et que les rues soient bordées de trottoirs, la marchabilité peut également s’avérer pénible en raison de l’achalandage autour des stations conféré par l'utilisation du Transmilenio. Aux heures de pointe, il n'est pas rare de devoir attendre entre 30 minutes et 90 minutes avant de pouvoir monter dans un autobus. 

Au point de vue sécurité, “Le Transmilenio participe d’une politique plus globale de sécurisation de l’espace urbain. Dans cette ville où la mobilité urbaine est entravée par de puissantes frontières symboliques déterminées par la peur et la méfiance, le seul fait que les avenues soient désormais jalonnées de stations sécurisées change la perception du territoire urbain.’’(Gil-Beuf, 2014)

“Le meilleur moyen de limiter l’utilisation de l’automobile est de restreindre le stationnement. Les gens semblent penser que le stationnement est un droit, presqu’un droit qui devrait être inclus dans la charte des nation unies. Je ne trouve pas de droit sur le stationnement. Si vous demandez ou vous stationnez? (...)  Ce n’est pas le problème du gouvernement.”


(Enrique Peñalosa, Ancien maire de Bogota, documentaire Urbanized, 2011).

Une réforme sur le stationnement a été réalisée. Le stationnement a été éliminé de la plupart des rues pour laisser l’espace aux piétons et en profiter pour offrir certains espaces publics attrayants. La ville a laissé les entreprises privées gérer les stationnements hors rue. Des bollards ont également dû être installés pour empêcher les automobilistes de se stationner sur le trottoir, ce qui demeure une situation courante en Amérique du Sud.

 

Redonner l'espace aux piétons

“Le transport public est un indice de démocratie et d’équité sociale. (..) La véritable démocratie s’observe lorsque la ville, par ses aménagements, démontre qu’une personne en vélo est aussi importante qu’une personne en voiture“.

(Enrique Peñalosa, ancien maire de Bogota)

Sur une note plus controversée, le projet Bogota Humaine et l'implantation du Transmilenio ont suscité la destruction du quartier El Cartucho réputé dangereux pour son trafic de drogue ou des gang de rues se faisaient violence. Un marché et 600 habitations informelles ont été détruits pour faire place à un espace public au coeur de la ville, le parc Trimillénaire, jugé par certains mal cadré et trop vaste. Certes, le secteur est maintenant beaucoup plus sécuritaire qu'il ne l'était.

El Cartucho

Le parc Trimillénaire

Sécurité dans la ville

Photo : Google earth, 2014

Photo: Ricardo Mazalan AP

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