BOGOTÁ HUMANA
TransMilenio
LA VARIÉTÉ
La variété est une qualité qui selon Bentley et al. affecte la panoplie d’usages offertes aux gens.
Le système de transport Transmilenio est le projet central dans la stratégie de rendre Bogota plus humaine. Les plus démunis vivent en périphérie et le Transmilenio vient contrecarrer cette ségrégation sociale, car il vient donner accès à la ville aux plus démunis.
Bien que les artères empruntées par le Transmilenio soient bien animées au point de vue des commerces de tout genre et de vendeurs informels qui occupent l’espace public, on dénote tout de même une absence d’usages institutionnels et de bureaux.
Au niveau des usages, on observe une haute densité résidentielle en périphérie de la ville. Ces logements sont habités en grande partie par des gens de classe sociale défavorisée et de classe moyenne. Les personnes issues de ces classes sociales sont celles qui utilisent le plus le transport en commun et viennent travailler au centre de la ville, là ou se situent les pôles d'emplois.
Cela a pour effet de causer une convergence vers le centre de la ville et de contribuer à la saturation du réseau de transport en commun. Les gens habitent loin de leur lieu de travail et cela génère des nécessairement des déplacements. Une plus grande mixité des usages, supportée par un réseau de transport davantage perméable, aurait pour effet d'améliorer la mobilité à travers la ville.
À l'échelle de la ville
Aux abords des axes du TransMilenio
Les zones résidentielles s’amorcent à quelques pas sur les rues adjacentes et transversales, mais rarement avec façade sur les grandes artères empruntées par le Transmilenio.
Certains reprochent à l’administration Penalosa d’avoir manqué l’opportunité de faire du Transit oriented Development lors de l’implantation du Transmilenio. À cet égard, il faut spécifier que l’implantation et la mise en service du système de transport Transmilenio s'est fait très rapidement, en 3 ans seulement, pendant le mandat de l'ancien maire Enrique Penalosa. Selon Taras Grescoe (2004), "la ville aurait cependant zoné certains secteurs pour permettre aux promoteurs de faire du développement avec hauteur plus élevée et multi-usages; le développement serait ainsi plus organique que si cela avait été un projet dirigé par la ville."
